22/05/2016

*Vitriner*

























Il sentait bon, l'air du soir, avant l'orage. J'étais grimpée sur un tabouret, tout en haut, je cherchais la lune par-dessus le mur de la terrasse. Je cherchais la lune dans le ciel sombre, je cherchais la lune ronde, elle avait dû s'envelopper de nuages.
Un corbeau fou plus noir que l'obscurité croassait atrocement, il m'a frôlé la tête dans sa course aérienne. Un rescapé des Oiseaux, peut-être. J'avais envie de m'échapper, m'accrocher à ses pattes, onduler dans le ciel.
Arrête de rêver.
J'ai caressé des yeux les marguerites lumineuses, respiré le parfum des dernières giroflées, avant de m'enrouler dans un certain souvenir.
Je n'ai pas entendu éclater l'orage.

*

C'est la saison verte, la saison des marronniers en fleurs et des glycines aux lourdes grappes. C'est le moment de s'allonger dans les herbes hautes, les jours où la pluie se retient.

J'ai réalisé une nouvelle vitrine de saison, chez Mint and Lilies.
Vous pouvez la voir ici ou .
(Il y a aussi de jolies photos de la boutique et de la vitrine chez Ingrid...)

*

Et n'oubliez pas de venir nous voir à la Boutique passagère à partir de mardi, 15 heures.
Boutique passagère - 5, rue Médicis - Paris 6e. Du mardi 24 au dimanche 29 mai.
(Pour ma part, j'y serai présente de mardi à jeudi.)



13/05/2016

*Vélopenser*



J'ai pensé, je voudrais m'aventurer là où on ne m'attend pas.
Puis j'ai réfléchi à cette pensée. Et j'ai pensé un peu différemment. J'ai pensé, en réalité, je suis là où on ne m'attend pas, mais cela ferait désordre si on m'y trouvait.
D'ailleurs. Je ne veux plus qu'on m'attende.


J'ai pensé aussi en passant.
En passant j'ai pensé.
J'ai pensé en passant en vélo là.
J'ai pensé que je perdais l'intérêt de raconter, de dire, j'ai pensé que je m'enfonçais délicieusement dans le silence de mes songes et de toutes les histoires que j'y range que j'y dérange que j'y arrange et qui m'arrangent.
Et, alors que je passais là en vélo, j'ai pensé qu'un jour, sur ce pont, j'ai photographié Aragon sur le journal qu'un homme avait coincé sous son bras. C'était un jour où la désolation s'était écroulée sur le trottoir. Un jour d'un café préféré. Celui qui fait le coin sur l'île Saint-Louis. Le café où se jouent des scènes de films en noir et blanc.
Et puis j'ai pensé que, sur ce quai qui cerne l'île en arrondi, un autre jour, l'automne dorée me couvrait les pieds alors que j'étais assise sur le banc de pierre. Et la mousse entre les pavés luisait. Un chien. Et l'été précédent, dans l'autre arrondi, sur un autre banc, je portais ce dos-nu à losanges et une jupe un peu longue. La chaleur des rayons.
Et puis, pédalant encore, mes pensées ont pris un autre virage et ont formulé une réponse : bien sûr que nous allons le faire ce projet, cela fait presque un an que j'ai commencé.
J'ai pensé, c'est un projet silencieux. Un projet que personne n'attend. Un projet surprenant.

J'ai même fini par ajouter des virgules après avoir fait trois coupes franches. C'était presque douloureux.





10/05/2016

*Passer*























En attendant de retrouver je ne sais pas bien quoi, je passe par ici pour vous dire :

1 - Il y a une nouvelle carte dans le magasin.
2 - Les frais d'expédition sont offerts jusqu'à samedi soir (le 14 mai) avec le code MAMAN.

Et :

3 - Je serai du 24 au 26 mai à la Boutique Passagère à Paris, en bordure du jardin du Luxembourg, avec d'autres créatrices.
4 - Je serai du 27 au 29 mai au Marché des Créateurs de Noisy-le-Sec, où j'animerai même un petit atelier pour fabriquer et écrire un accordéon, à ma façon.

À très bientôt !