28/04/2010

*Raconter*





, la récompense de l'adorable miss Lollipop

Merci !

26/04/2010

*S'étonner*


Oooohhh.....
C'est drôle
Le papillon ne se reconnaît pas vraiment
C'est amusant
Les orteils nus
Les ongles rouges
Qui se baladent sur le parquet de la maison
Qui se faufilent
Le soir
Qui tournicotent
Qui pianotent
Avant de se glisser
Epuisés
Sous la couette

(Pardonnez mes répétitions
Ou non
Mais le papillon adore jouer à Cendrillon
Se faire un chignon
Pas rond
Enjamber le balcon
Perdre ses chaussons)







22/04/2010

*Douter*


Je me demande
Si je ne vais pas
Mais
Je crois que
Non
Enfin peut-être
Ce serait
Je ne sais pas
J'aimerais tellement
Mais
Il faudrait que
Et puis
Je suis si

19/04/2010

*Voir*

Sous mes yeux
Le trèfle violet
S'immisce parmi les minuscules pensées
Blanches
Comme de petites mariées
Les voilà qui s'enlacent
S'entrelacent
Se mêlent
S'entremêlent
Me ravissent
M'apaisent
Et puis sortir
Et voir encore
Celui qui dort en bas
Et les poubelles qui attendent leur camion
Prendre un vélo
Filer
Ne pas voir grand-chose
Les nuages roses au-dessus du minaret
Et les nuages roses encore
Un peu plus loin
Coincés entre les immeubles
Le rideau de fer vert de l'artisan boulanger
Le feu qui passe au rouge
Et puis Gainsbourg à l'Epée de bois



17/04/2010

*Friser*


Le papillon s'est fait faire un tampon
Chouette !
Je vais pouvoir faire des frises comme dans mon cahier de CP
(retrouvé il y a peu dans un grenier)








15/04/2010

*Peser*

Non
Ce n'est pas une affaire de régime
Juste un poids
Un poids sourd
Présent
Un petit pois
Toujours là




Une affaire de princesse alors ?
Pourquoi pas
C'est plus joli comme ça

12/04/2010

*Déambuler*




Puisqu'il fait beau
Ne pas rentrer tout de suite
Prendre le temps
De marcher plus doucement
Se promener dans ses pensées
Se laisser doubler
Et s'arrêter là
Dans ce rayon de soleil
Fermer les yeux
Se laisser envahir par cette douce chaleur
Imaginer quelques possibles hasards
Reprendre la balade
Remarquer cette robe dans la vitrine
Et les pétales sur le trottoir
C'est le vent
Dans les arbres fleuris
Sortir un petit carnet
Et, continuant la marche,
Noter quelques mots
Quelques songes emmêlés
Quelques songes insensés
Traverser la Seine
Regarder sa couleur
S'enivrer du courant d'air
Prendre un autre chemin
Se perdre un peu
Ça fait du bien
Lui sourire
Penser à rentrer
Le soleil rougit
Compter les oiseaux
Mes hasards sont impossibles
Marcher un peu plus vite
A peine
Ne surtout pas effrayer
Cette si simple
Si futile
Si fragile
Sensation de bien-être...





10/04/2010

*Se vider*



"Un lieu vide parle toujours d'une présence, même envolée." Ernesto Timor, citation piochée quelque part dans ses écrits.

Et pour le même Ernesto, un souvenir, "vrai, impalpable", mais il n'est pas fabriqué :




08/04/2010

*Constater*

A force de se souvenir
Commencer à oublier
Mais par crainte d'oublier
Tenter de se souvenir







"Depuis tout ce temps, il s'était laissé porter par les événements quotidiens d'une vie, ceux qui ne vous distinguent pas de la plupart de vos semblables et se confondent au fur et à mesure dans une sorte de brouillard, un flot monotone, ce qu'on appelle le cours des choses." Patrick Modiano, L'Horizon.

06/04/2010

*S'aérer*




(Amorcer un carnet de week-end
Mais peut-être en rester là...)

02/04/2010

*Cultiver*

Derrière les fougères
Une poignée de mystère
Entre les laitues et la chicorée
Une petite botte d'ambiguïté
Au pied des soucis
Une brassée de fantaisie
Ne pas oublier surtout
Au bout du rang de choux
Un grand panier d'amour
Et obligatoirement
Le papillon ne peut pas faire autrement
Au milieu des radis
Une rangée de mélancolie