19/04/2010

*Voir*

Sous mes yeux
Le trèfle violet
S'immisce parmi les minuscules pensées
Blanches
Comme de petites mariées
Les voilà qui s'enlacent
S'entrelacent
Se mêlent
S'entremêlent
Me ravissent
M'apaisent
Et puis sortir
Et voir encore
Celui qui dort en bas
Et les poubelles qui attendent leur camion
Prendre un vélo
Filer
Ne pas voir grand-chose
Les nuages roses au-dessus du minaret
Et les nuages roses encore
Un peu plus loin
Coincés entre les immeubles
Le rideau de fer vert de l'artisan boulanger
Le feu qui passe au rouge
Et puis Gainsbourg à l'Epée de bois



3 commentaires:

arrosoir a dit…

un tour vers le 5ième on dirait ?

Christine a dit…

Merveille!

mirabellef a dit…

5bis rue de Verneuil...
Je me suis fabriquée(il y a quelques années) un magnet de la plaque de la rue de Verneuil, toujours sur mon frigo aujourd'hui....
J'y suis allée si souvent, je guettais la lumière sous le volet baissé du salon (petite fenêtre donnant sur la rue, à droite de la grille).
Jamais je n'ai osé sonner. Jamais je n'aurais osé.
Je me souviens du jour de sa mort, avoir dévalé les escaliers en larmes, en criant à toute la maisonnée "Gainsbourg est mort !". (Fait incroyable, j'avais écouté ses chansons toute la nuit, au moment où il était parti, je l'écoutais).
J'ai foncé rue de Verneuil. je me souviens d'une foule immense, de ses chansons dans des hauts-parleurs, des voix qui disaient "c'est Jane, c'est Jane".
Moi aussi, je l'écoute moins mais il reste mon grand homme.