30/11/2010

*Décompter*



Le papillon est très heureux
Ses accordéons se sont envolés
Puis dépliés

Quoi de mieux pour eux
Que de se retrouver cachés
Dans un très joli calendrier
Aux surprises variées !

Merci beaucoup
A la talentueuse créatrice





27/11/2010

*Révéler*



Le Père-Noël existe........




Il a déposé tout ça dans ma boîte aux lettres et s'appelle :

Catarina (l'adorable chien aux oreilles fleuries)
Emmanuelle (un papillon en papier à faire envoler)
Viccha (une brassée de jolies étiquettes)
Angélique (un lien-collier joliment inventé)
Gentille sorcière (un papillon en fil de fer)
Mirabelle (un petit badge clin d'oeil !)........
Granny (deux jolies poulettes comme celles-là que j'ai oubliées de mettre dans mon paquet.... Zut !)

Merci merci merci.....

Si j'ai oublié un gentil Père-Noël, qu'il me pardonne, je suis trop gâtée......

24/11/2010

*Submerger*



Avant
Je crois
Il y a longtemps
Et encore plus longtemps
J'avais du temps
Avant
Riche de temps
Parfois
Même
Je m'ennuyais
Avant
Tellement je retenais
Je n'osais pas
Je n'essayais pas
Ni de dire ni de faire ni de prendre ce chemin-là
Ou l'autre encore
Et celui-là
Avant
Avec ce temps sous mon bras
J'errais sur les ponts
Je sillonnais la nuit
Je regardais le plafond
Je ne faisais aucun bruit
Et puis l'horizon
Je me fondais dans lui
J'attendais ce garçon
Et quelqu'un d'autre aussi
Qui me pousse
Qui me dise
Oui
Qui me dise
Allez
Qui me dise
Vas-y
Mais
Malheur
J'ai beaucoup trop attendu je crois
Je me suis tant tortillée dans ma tête
Aujourd'hui j'ai perdu celui que j'avais sous mon bras
Le temps
J'ai perdu mon temps
Je le cherche
Je lui cours après
Rien à faire
Je n'en ai plus
Alors que maintenant
J'aimerais tant
Oser enfin
Tenter au moins
Eh bien
Plus rien
Pas une minute
Je cherche je cherche
Pas moyen de remettre la main dessus
Plus de temps
Où es-tu
Je cours je cours
Tu me nargues, c'est ça ?
Tu me dis qu'il est trop tard
Oui
Je sais
Il est trop tard
Je n'ai pas pris le temps au bon moment
Je n'ai même pas le temps
Aujourd'hui
De l'écrire convenablement

21/11/2010

*Récolter*



Les dernières tomates cerises du balcon
Fraîches de la dernière pluie
La récolte tient au creux de ma main
C'est joli
Dans la passoire verte
C'est joli
Elles font la ronde dans la coupelle
On en fait quoi ?
Des brochettes ?
Une conserve de grand-mère ?
Une tartelette ?
Un mariage avec la salade verte ?





Eh bien non
Je n'en ferai rien
Juste un dessin
Quelqu'un est passé
A tout mangé
Ne cherchez pas
Je sais qui c'est !







14/11/2010

*Se dévoiler*


Mes quinze auteurs préférés, elle me demande, la jolie Mirabelle...
Mission impossible pour le papillon qui ne sait pas choisir.
Tenter d'évoquer, alors, des auteurs qui m'ont marquée...

J'ai commencé à lire très tardivement, trop occupée que j'étais à papillonner dans la campagne, dans ma cabane, dans mon tutu, dans mes nuages...
C'est, je crois, le premier garçon que j'ai embrassé sur la bouche qui m'a donné le goût des livres. Mais ce que j'ai lu avec lui s'est envolé avec nos baisers.
Je pense aussi que Monsieur Gainsbourg m'a beaucoup influencé, et qu'avec Baschung, Barbara aussi, il fait partie des plumes que j'admire. (Je ne les écoute plus beaucoup, mais ils ont de talentueux "héritiers" qui m'accompagnent....)

Envie de citer Oscar Wilde et Jules Barbey d'Aurevilly, dont je remplissais des carnets de leurs citations.

Arrivée à la grande ville, j'ai découvert Sagan et Duras, qui m'ont fascinée autant par leur vie que par leur œuvre.

Stephan Zweig, bien sûr.
Modiano aussi.

Juste pour un de ses livres que j'ai lu en un dimanche après-midi passé sous la couette (il y a très très longtemps), et pour la correspondance secrète qui s'en est suivie, David di Nota est dans un petit coin de moi.

J'aime beaucoup aussi les livres de Sophie Calle.

Les deux Christian de chez Minuit, Oster et Gailly, sont mes stars depuis quelque temps.

Et puis, j'ai lu peu de choses de Fabrice Melquiot, mais j'ai envie de le citer pour ce texte, L'Actrice empruntée. J'adorerais interpréter ce monologue, ainsi qu'un autre (mais là je ne vous dis pas de qui !). Peut-être dans une deuxième vie, quand je serai coccinelle...

Et pour la douceur, la tendresse, l'émotion, je pense à Gabrielle Vincent et ses deux héros, Ernest et Célestine, parce que j'ai toujours rêvé (comme Cendrillon !) d'habiller une petite souris, et parce que c'est si bon d'être protégée et regardée par un doux et grand Ernest.

Bon, bon, je suis à quinze, je m'arrête ! Il y en a d'autres évidemment, et puis, surtout, il y a tout ceux que je n'ai pas encore lus et qui seront bientôt mes préférés.... (Sauf que, là, je suis dans un creux lecture. Oui. J'avoue.)

Si elles le veulent et, comme c'est le jeu, je passe ce difficile exercice à Paola, la Grenouille, le Mulot, l'Arrosoir, l'Epicière et la chic fille !
(En fait, je viens de lire la règle du jeu quelque part : citez 15 auteurs qui vous viennent à l'esprit en moins de 15 mn.....)

PS : Alors que je rentre de promenade avec Fragments sous le bras, je découvre ce texte dans les premières pages : "La poudre du papillon". Sourire.
A suivre...........

11/11/2010

*Résister*


Ce bouton-là
Brave de sa délicatesse
Le froid la pluie le vent le gris
L'automne.
Il a osé
Il est sorti
S'est imposé
Mais comment faire
Pour éclore
Quand le soleil n'est plus
Quand plus personne
Quand les regards se cachent
Quand la solitude nous accable ?
On a beau dresser le cou
Danser dans le vent
Rosir ses joues
On a beau
On a beau
Tu es beau petit bouton
Je te comprends tu sais
Et je te regarde moi
Je te regarde



Et, à propos de rose, il y a plus d'un an, alors que je débutais maladroitement mon blog, j'écrivais *regretter*. Hier, j'ai vu Les Rêves dansants et je pourrais écrire encore exactement la même chose.

08/11/2010

*Pianoter*





Il y a cet air
Dans mon dos
Ces douces notes de piano
Un peu tristes
Détachées
Egrenées dans la fin de cet après-midi
Dans la lumière qui décline
Dans ma mélancolie
Il y a cet air
Je suis à mon bureau
Je bricole
Des petites choses
Il y a cet air
Que tu mettais le soir
Parfois
Quand je venais te voir
J'arrivais
J'avais grimpé les étages
Tu sais combien
Combien de marches
J'arrivais
Nos sourires
Il faisait nuit
J'aimais te regarder sortir la sauge du bocal
Tu m'avais surprise la première fois
La sauge entre tes doigts
Je m'asseyais ici ou là
Je regardais ton chez toi
La table ronde
La table basse
Les livres que tu me lisais parfois
Tu sortais les grands bols
J'entendais l'eau frémir
Je ne savais pas vraiment
Pourquoi je montais jusque-là
Je ne savais pas vraiment
Si tu voulais me voir
Je ne savais pas vraiment
Je ne veux pas savoir
Cet air de piano m'immobilisait dans ta nuit
Il y avait quelque chose de très doux
D'un peu triste
De très joli
Il y avait quelque chose
J'oubliais
C'est tout









(Rien à voir avec mon air de piano, mais quand même, une pensée pour Paola qui se promène aujourd'hui à Paris sur son tapis volant sous un parapluie et qui aime... Paola aime et j'aime quand Paola aime....)

06/11/2010

*Durer*





Tu as raison
C'est éphémère, les papillons