27/07/2010

*Envoyer*






Le Papillon - Ce billet doux plié en deux Cherche une adresse de fleurs. Jules Renard

(Merci Christine.)

24/07/2010

*S'assécher*

Le papillon se sent souvent poire
Oui
Le papillon se sent souvent cruche aussi
Dans tous les sens du terme
Un jour je développerai

Oui oui oui dit le papillon
Oui

Mais à force peut-être
Je ne sais pas
La lassitude sûrement
Une envie soudaine de ne plus répondre
De rien
Pas de répondant le papillon de toute façon ça tombe bien
Voilà
Et si le papillon
En plus
Avait un coeur de pierre ?

21/07/2010

*Prévenir*



Si je te vois
Je me cache
Si je te croise
Je t'embrasse
Si je t'attrape
Je te mords
Si je te regarde
Je t'enlace
Si je te parle
Je m'efface
Si je t'écris
J'aime bien dire n'importe quoi

18/07/2010

*Dépenser*



Partir d'un point A en quête de la chose qui vous contentera
Envie de fleurs de douceurs d'oiseaux de couleurs
Choisir n'importe quoi vouloir soudain tout avoir
Ah oui cela vous va à ravir
Mais non je vous assure prenez ces chaussures
Oui pourquoi pas, allez, dans mon sac
Arriver au point B le porte-monnaie vidé
Réaliser alors, quelle catastrophe !
Que ça et ça, oh et puis ça, c'est sûr vous ne le porterez pas

14/07/2010

*Omettre*

Ne pas dire
Ni le presque rien
Ni l'essentiel

09/07/2010

*Démolir*


Vous vous étiez installés sous la bretelle
A l'ombre des embouteillages
Une bande d'herbe
Vous étiez là
Pas de commodité ni de confort moderne
Juste le luxe d'être ensemble
Vous aviez ramassé porté transporté
Coupé clouté attaché consolidé
Les planches les tôles les bouts de bois les tiges d'acier
Vous aviez imaginé bâti construit fabriqué
Une série une suite de cabanes en rangée
Vous aviez glané récupéré inventé
Une chaise une casserole un matelas un escalier
Et vous aviez égayé l'ensemble de tissus colorés
De bambins nus pieds
De guitares de bijoux de vases dorés

Et moi je passais le matin et je jetais un oeil
Je trouvais cet ensemble cette ligne belle courageuse émouvante
Une oeuvre d'art que personne ne prenait le temps de voir
Et il y avait votre désoeuvrement
La boue les flaques les jours de pluies parfois le vent
Tous ces enfants que l'on n'attendait pas sur les bancs
De quoi faire réfléchir un bon moment

Et ce matin
Un choc
Vous n'y étiez plus
Les bennes étaient remplies des bouts de votre vie
Les tractopelles avaient fait leur travail
Leur bras de fer avait anéanti le vôtre
Un choc
Le terrain vide immobile
La terre battue
Le silence du moment me serre la gorge
Vous avez fui sûrement
Je ne sais où dans quel trou

C'est l'été
Sur le périph c'est bondé
Les parisiens partent en vacances



05/07/2010

*Croquer*



Une chose par jour pour s'amuser :

Lundi, trouver sur les pavés un petit bracelet de perles colorées
Mardi, rencontrer ce trésor ce si joli bébé (s'émerveiller devant ses petits pieds)
Mercredi, recevoir un colis, une touchante surprise, une guirlande de la miss
Jeudi, dans le métro, apercevoir sous la banquette, un cadenas de midinette
Vendredi, admirer les cinq pétales et les folles étamines de l'églantine
Samedi, je n'y crois pas, ce sont des brochettes de petits pois
Dimanche, les pieds dans l'eau, siroter, hummmm, un mojito

03/07/2010

*Déborder*

Ça coince
C'est plein
Si chargé
Encombré
Le tiroir de ma tête
Impossible à refermer
Retirer une idée
La mettre de côté
Classer par ordre de priorité
Compartimenter
Agrafer les brouillons
Oublier les doublons
Attention pas trop vite
Au risque de faire le vide
Tenter juste d'organiser
Entreprendre une avancée
Puis finalement se dire
Quel joyeux fouillis
C'est si bon de se perdre
Dans cette douce folie