29/10/2012

*Tester*


Les voilà, ils sont prêts, les calendriers 2013 !
Et, comme il y en a plusieurs, je vous ai préparé un petit test de vacances pour vous aider à choisir....










Vous êtes :
❀ Une fille ravissante
♥ Une jolie fille
☂ Un enfant sage
♥ Un homme charmant

Vos cheveux sont :
☂ Courts
❀ Longs
♥ Bouclés

Vous lisez :
☂ Au moins un livre par an
❀ Au moins un livre par mois
♥ Au moins un livre par semaine

Vous préférez :
❀ Les robes qui tournent
♥ Les jupes qui volent
☂ Les pantalons

Quand vous lisez un livre, pour retenir la page où vous en êtes :
☂ Vous posez le livre, ouvert, à l'envers
♥ Vous utilisez un marque-page
❀ Vous cornez la page

Vous aimez :
♥ Ecrire
☂ Colorier
❀ Dessiner

Le matin, quand vous vous habillez, vous regardez :
☂ Le ciel
♥ La météo
❀ Votre reflet dans le miroir

Au petit-déjeuner, vous buvez :
❀ Du thé
♥ Du café
☂ Du lait

Vous aimez la poésie :
☂ En liberté
❀ En vers
♥ En prose

La maison de vos rêves serait :
♥ Sur un nuage
☂ En haut d'un arbre
❀ Dans une rose

Vous préférez aller :
❀ Danser
☂ Courir dans la forêt
♥ Au cinéma

Vous aimez que que l'on vous dise :
♥ Des mots doux
☂ Des mots tendres
❀ Des mots d'amour



Résultat de ce petit test tout à fait aléatoire :

Maximum de ❀, il vous faut le calendrier 2013 des coquettes !
Maximum de ♥, il vous faut le nouveau calendrier marque-page !
Maximum de ☂, il vous faut le calendrier L'Arbre à colorier !

Mais, bien sûr, rien ne vous empêche de prendre les trois ! (Qui a dit qu'il fallait se fier aux tests ?)

Des photos par ici


28/10/2012

*Ecrire*

















Depuis plusieurs jours, j'ai envie d'écrire :
"Je ne suis pas une fille à la mode."
Hier, j'ai eu envie d'écrire :
"Je crois que je ne trouverai jamais ma place."
Ce matin, j'ai eu envie d'écrire :
"Tout le monde écrit."
Maintenant, j'ai envie d'écrire :
"Je me sens souvent ridicule."
Tout à l'heure, j'aurai envie d'écrire autre chose.



J''espère que vous n'êtes pas tous partis en vacances, car bientôt bientôt...


23/10/2012

*Promener*





















Au revoir, Tristesse
J'ai rendez-vous avec Plaisir
Nous allons nous promener au soleil
Fermer les paupières
Sourire

Je vais lui montrer mes roses
Une dizaine sur les frêles tiges
Blanches
Gracieuses
Et nous compterons les boutons encore fermés
Si précieux

Je le prendrai par la main
L'emmènerai déambuler
Nous passerons par le musée
Et nous nous arrêterons devant chaque tableau
Mes préférés, tu te souviens ?
Pour ne pas les oublier

A la petite terrasse
Forcément ensoleillée
Nous pousserons nos tasses
Et sortirons nos carnets
Pour écrire une pensée

Nous mangerons quelque chose de bon
Nous nous resservirons
Et je lui proposerai de pédaler
Et de laisser les courants d'air
Dans les descentes
Doucement nous caresser

Et puis le soir
Nous passerons par le petit parc
Celui qui ne ferme pas
Je laisserai Plaisir me dire des mots doux
M'embrasser dans le cou
Avant de terminer la soirée
Au cinéma, à l'Opéra, dans un café

Mais ne t'inquiète pas, Tristesse
Tu peux revenir bientôt
Tu sais combien je t'aime
Tu peux compter sur moi
Je serai toujours là pour toi


20/10/2012

*Rentrer*























Je n'ai pas envie de rentrer
Mais je n'ai pas envie de rester non plus
Tiens
Je traverserai bien Paris pieds nus








Allez, viens, Tristesse
On y va
Je n'aime pas quand tu me tombes dessus comme ça
Je m'ennuie
Ils m'ennuient
On était bien pourtant
Elle étaient belles les premières danses
Mais tu débarques
Sournoisement
Alors soudain je n'ai plus envie

Regarde pourtant ce petit jardin sauvage et pavé
Les branches fraîches de la pluie
Il faut se courber pour passer
La grille perdue dans la verdure
Et les petits escaliers de pierre pour remonter sur la ville










Marcher doucement
Envoyer un SOS
Faire des autoportraits sur fond de ciel noir











C'est la nuit
Tristesse
Elle est douce
Tu sais comme j'aime
Allez, on y va, on sautille, on pédale, on dit n'importe quoi ?
Bon
D'accord, d'accord
Je n'ai rien dit
On rentre
(Mais demain je prends une autre copine pour sortir...)

14/10/2012

*Parcequequoiquer*















Parce que mardi j'ai vu un V d'oiseaux noirs dans le ciel blanc
Et que je l'ai suivi des yeux le plus longtemps possible
Et que je savais que j'allais l'écrire.
Parce qu'elle a trouvé pour moi la robe verte
Et que je ne l'ai pas encore essayée
Et que je crois qu'elle ne va pas m'aller
Mais que je la trouve belle suspendue devant la porte depuis toute la semaine.
Parce que mercredi j'ai réussi à débloquer un blocage
Et que j'ai pu avancer et presque terminer ce que j'avais commencé
Mais que déjà je me dis que j'aimerais que ce soit autrement
Mais je ne sais pas comment
Qu'il faudrait sûrement changer complètement
Et que c'est impossible de changer vraiment.
Parce que jeudi la sirène avait une tente
Et que c'est peut-être un peu mieux pour elle avec toute cette pluie
Et qu'une tente sans sardine
(Parce qu'on ne peut pas planter des sardines sur le trottoir)
Eh bien
Je me suis dit
Sans sardine, une tente, un coup de vent, et elle devient soucoupe volante
Alors la sirène risque de survoler Paris
Et j'aime l'imaginer ainsi.
Parce que vendredi je suis restée coincée deux heures dans d'affreux bouchons
Et que j'ai mangé des bonbons en chantant des chansons
Parce que ça ne sert à rien de s'énerver
Monsieur, arrêtez de klaxonner
Vous voyez bien que nous sommes complètement bloqués
Et vous me gênez
Je n'entends plus
Ecoutez, il y a Alain qui chante qu'il ment la nuit
Et ça me transporte qu'il mente ainsi
Et nous aurions dû prendre le train nous aussi
Parce que moi, Alain, c'est comme toi, j'en ai dans mes bottes des questions et des questions
Et moi aussi je veux faire danser des malentendus
Et je me demande toujours comment on peut écrire après une chanson pareille
Mais deux heures après j'avais fait dix mètres
J'étais shootée au monoxyde de carbone et je n'y pensais plus.
Parce que samedi il pleuvait dès le matin
Et que j'avais envie de me promener
Parce que j'ai acheté quatre fois cent grammes de thé
Et parce qu'il m'a dit en tapant sur son écran
"J'adore votre prénom"
Parce que j'ai dit ah merci beaucoup
Et que je ne savais plus si je devais le regarder dans les yeux
Et que j'ai refermé la porte sans me retourner.
Parce ce soir dans la nuit il y avait écrit "scintiller dans l'éclat" tout en haut d'une des tours
Et que justement tout scintillait sur la Seine
Et que j'avais envie de scintiller aussi
Mais non
Je ne scintillais pas.
Parce qu'il faisait très sombre sous la rangée d'arbres
Et que nous sommes rentrés en sautillant comme Kirikou
Parce que les figues étaient encore tièdes
Parce que je me suis mise à écrire sans y penser
Et que ça a commencé par "parce que mardi j'ai vu un V d'oiseaux noirs dans le ciel blanc"
Et parce que j'aurais pu ne plus m'arrêter
Mais parce qu'il fallait bien que j'aille me coucher
Et que de toute façon
Au bout
Je savais déjà que j'aurais écrit
Parce que quoi ?
Parce que rien.







10/10/2012

*Déserter*






















Oui, c'est un peu le désert
Je vous l'accorde
Le champ en friche
La plage abandonnée
La toile d'araignée
L'actrice oubliée
Le petit pois écrasé

Je réfléchis.
A peine.


06/10/2012

*Paralléliser*




















C'est le matin
L'heure où les gens partent travailler
Il pleut.
Elle est couchée en sirène
Les jambes prises dans son duvet kaki clair
Appuyée sur un coude
Elle tient un parapluie au-dessus de sa tête.
Vous voyez l'image ?
Moi, elle me saisit.

Cette femme est paisible
Elle a le regard franc
La pause magnifique
Les cheveux longs et clairs
Elle ne semble pas sentir la pluie.

Elle s'est installée ici
Je la vois souvent
Sur ce large trottoir vide
Sur ce large trottoir vide le long du quai
Sur ce large trottoir vide le long du quai au bout
Sur ce large trottoir vide le long du quai au bout où plus personne ne se promène
Sur ce large trottoir vide le long du quai au bout où plus personne ne se promène presque à la fin de Paris.
Elle n'a pas choisi un coin
Elle n'a pas choisi un pont
Elle n'a pas choisi un banc
Elle pas choisi une porte
Elle n'a pas choisi un métro
Elle n'a pas choisi un abri
Elle a choisi cet endroit et elle regarde les voitures passer.
Peut-être.
L'espace qui lui appartient est seulement celui de son corps allongé sur ce trottoir large
Son toit est le ciel immense et sans limite
Ses murs sont nos regards.
Sa vie se tient dans un sac en plastique qui lui sert d'oreiller
Parfois, elle organise deux ou trois objets autour de sa tête.
Une tasse.
Une bouteille.
Une boîte de conserve.
Je crois qu'elle n'attend rien de personne
Pas de pièce
Pas de sourire
Pas de mot
Pas de caresse.
Elle s'est installée en retrait
Tranquille
En retrait de la vie.
Elle a dû comprendre depuis longtemps
Elle
Qu'il ne servait à rien d'attendre.
Ce matin elle est sirène
Majestueuse avec son parapluie au-dessus de la tête
Et le gris
Et la brume
Et la Seine qu'on imagine derrière le muret
Et le platane qui se dénude
Et la grue au loin
Et cet espace vide autour d'elle
Et le silence qui l'accompagne
Et sa vie intérieure
Et sa tristesse peut-être
Et...
Je voudrais m'arrêter et m'asseoir près d'elle.
Et surtout ne rien lui dire.

Ces vies parallèles me fascinent et me bouleversent.
Il y en a d'autres.
Il y en a tant.
Je vous dirai.


04/10/2012

*Se réchauffer*
























Avec toute cette pluie,
Je ressors les vieilleries !

La carte postale qui réchauffe est dans le magasin