26/02/2016

*Limber*





























Je sentais que la brume commençait à me cerner j'avais empilé du silence toute la journée j'ai ouvert la porte il pleuvait j'ai marché les mains dans les poches la nuit tombait.
A paris l'air n'est pas marin mais l'air s'arrange toujours pour faire un peu de bien.
Quand je suis arrivée au niveau du petit café aux bouquets la pluie avait cessé et.
Les bouquets dans la lumière étaient toujours là alignés j'ai pu la faire enfin cette photo qui planait au-dessus de mes pensées depuis que. Le chocolat chaud.
L'image sous mon bras une voix dans le soir les trottoirs luisaient je ne savais pas encore ce que deviendrait le reste de la nuit.
J'ai choisi les limbes du Pacific et l'énergie contagieuse de Denis Lavant. L'énergie de Denis Lavant toujours intacte dans mon souvenir. L'effet fulgurant de l'énergie de Denis Lavant.

Cette même semaine j'ai croisé par hasard Anna Karina sous son chapeau boulevard St Germain, Jane B. trois jours plus tard un peu plus loin j'aurais voulu la serrer dans mes bras, et Denis Lavant sans Bowie mais.
Ce serait trop long de vous expliquer.

On va danser ?
Il a dit oui, mon cavalier, prépare tes chaussures, je passe te chercher.

Sur les quais j'ai pédalé très vite j'ai cru voir une feuille morte voler au ras du sol, hésitante et légère, c'était un raton un peu roux qui s'enfuyait.




3 commentaires:

sylvie kapal a dit…

j'aime votre façon toute poétique de parler de Paris, bon samedi

Miss Marmotte a dit…

pour ma part je pourrai dire "je me demande, pourquoi, tout ce que je fais, c'est compliqué" jamais l'autoroute, toujours les petits chemins de campagne....tout simplement, parce que j'aime, et, oui du coup le souvenir de rencontre à Paris, la stature Jean Marais, les yeux de Marc lavoine, j'étais jeunette, le souvenir est flou, maintenant; d'autres sans doute piétinées sans le vouloir dans ma mémoire un jour de pluie, sans parapluie.....surtout pour Jane B, serrez là, dans vos ailes légères une seconde de plus de ma part, et je ne décolle pas de l'énergie de Denis Lavant, je la bois goulument .......!!! Oh, merci......

Madame Alfred a dit…

que fais-je un samedi soir, à 22 heures ? je bois une soupe à la tomate au coin du feu avec mon amoureux et mon enfant tempête, nous écoutons de la musique et je vais faire un petit tout là où c'est beau, poétique, mélancolique, au coin du feu, dans le silence. Et je me régale de la ponctuation qui fait respirer les mots, qui donnent de la texture, le rythme, les couleurs. Et évidemment, Denis Lavant. Ce samedi-soir, je limbe quelques instants en charmante compagnie.