21/10/2013

*Anecdoter*






















Pour les deux derniers tangos de lundi, c'est un nouveau cavalier qui m'invite.
A la fin du premier tango, il me dit :
- Vous êtes une rebelle, vous.
- ?
- Essayons "fermé", vous voulez ?
Je m'exécute et colle mon buste au sien. Les pas se font plus petits, nos fronts s'effleurent. A la fin, je lui dis que j'ai plus l'impression de danser en "ouvert". Que "fermé", j'ai parfois l'impression de piétiner.
Il me dit que c'est bien justement. Puis il ajoute :
- Ne me regardez pas comme ça, vous allez me séduire.
Je ris.
(Et je ne vous dis pas ce que je lui ai répondu.)

Samedi, j'ai envie de marcher. Je vais m'acheter du thé chez mon marchand habituel.
- Je vais prendre 150g de Earl Grey fleur de Carthame. A moins que vous ayez un autre Earl Grey à me conseiller?
- C'est mon préféré aussi.
- Bon. Très bien alors.
J'ajoute :
- C'est étrange, en ce moment je n'apprécie plus le thé le matin.
- Ha ? C'est comme les amoureux, on se lasse.
Il m'interloque là. Il ne sourit même pas. Ses yeux sont très bleus.
- Oui, ça doit être ça. Mais je persiste, ça fait tellement longtemps que j'en bois que je ne vois pas ce que je pourrais boire à la place.
- Oui, quand ça fait plus de 10 ans, on réfléchit avant de passer à autre chose.
- Hum. Bon... Je vous dois combien ?

Je suis tombée sur le blog d'un auteur que je ne connaissais pas.
J'ai acheté son dernier livre.
J'ai envie de lui envoyer un petit mot. Je vais lui envoyer un petit mot. Je viens de lui envoyer un petit mot. (Ça me fait penser à ça. Mais c'est différent.)
Confronter les écritures. Ça donne de l'énergie parfois.
En même temps, évidemment, je ne me sens pas à sa hauteur.

Et puis en marchant, samedi, j'ai pensé aux endroits. A tous ces endroits où je passe souvent. A ces endroits où sont imprimés des tout petits souvenirs. Des sensations. Qui resurgissent.
Il faisait doux, je marchais le cou offert au vent, et j'écrivais en pensée le prochain papillonnage.

Tout à l'heure, j'étais assise sur un banc et j'ai reçu un long message de l'Arrosoir. J'ai cru que j'allais pleurer. J'ai respiré. Le ciel s'est assombri, le vent s'est levé, j'ai trouvé ça beau. J'ai marché vite sous les premières gouttes, les feuilles volaient partout, j'ai ri au téléphone en courant sur le quai, l'orage grondait mais il ne m'a pas rattrapée, cela aurait pu être encore plus gai.

Il ne fait pas froid. C'est parfait pour sortir le soir. Je vais sortir tous les soirs des vacances. J'ai envie de ça.

Tiens, il s'est arrêté de pleuvoir.




6 commentaires:

Zélialix a dit…

J'aime bien tes mots, ils me sont "rafraichissants", et décrivent délicatement ce qu'est la vie.

Virginie Z' a dit…

Quelles sont belles tes histoires Papillon ♥ J'aimerai avoir tes petits instants de vie... Je t'embrasse fort

little a dit…

les amoureux... vaste programme non...?
quelles délicates chaussures ticticantes...quel délicat cavalier... j'adore.
tout.

Cécile Alix a dit…

Quand le papillon s’illumine et frémit, c'est joli !

Mu a dit…

bonjour, je cécouvre ton blog par hasard et je reviendrai te lire avec plaisir.

arrosoir a dit…

dis donc je ne veux pas te rendre triste ! (je reviens de vacances et je rattrape mon retard en douceurs papillonesques )