08/10/2013

*Se répéter*




















J'ai dû attendre oui j'ai attendu je crois j'ai attendu oui j'ai dû attendre que quelqu'un me prenne par la taille j'ai attendu que quelqu'un me prenne par la taille me soulève me pose et me pousse sur une scène et me dise vas-y je t'écoute, dis, dis-le. J'ai attendu j'ai dû attendre j'ai attendu oui sans rien dire sans rien faire ou à peine un peu presque inerte j'ai attendu que quelqu'un me prenne par la main me tire un peu me dise surtout, vas-y, écris, dis-le, dis, tu peux. J'ai attendu oui j'ai dû attendre trop longtemps quoique à peine et pourtant tellement j'ai attendu que quelqu'un y croit à ma place me dise me pousse m'accompagne. Allez, vas-y, crache-le, dis-le, murmure-le, danse-le, mais fais-le. J'ai attendu oui je crois j'ai dû attendre il me semble il est si tard maintenant je ne sais plus vraiment si j'ai attendu tellement. C'est bien aussi peut-être de dessiner des fleurettes mais c'est pas pareil. Je ne sais pas. Je ne réfléchis pas tellement en fait.

C'est l'effet Pommerat peut-être cette noirceur. Quelle écriture, Pommerat, une riche découverte. (Du coup, j'y retourne.)
Une larme pour Patrice Chéreau et Christian Gailly. Christian Gailly, mon auteur fétiche je crois. J'ai un tout petit mot de lui quelque part....


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