08/05/2011

*Décrire*



Il y a le souvenir de la pénombre et la douceur qui l'accompagne
Il y a ce haut fleuri que je porte pour la première fois et le doute qui s'installe
Il y a cette impression d'être toujours à côté et le malaise qui s'en suit
Il y a vos maisons vos projets et le vide qui m'emplit
Il y a l'assurance des uns et la maladresse des autres
Il y a ces petits coeurs tout neufs qui battent en vous et l'émotion qui me gagne
Il y a le bruit de l'eau qui coule sur la terre et le vert qui m'entoure
Il y a les oignons qui frémissent et toutes ces petites tâches à accomplir
Il y a le plaisir et pourtant la certitude que tout finira dans mes larmes
Il y a cette agitation incessante parfois et la mauvaise humeur qui suffoque
Il y a cette photo que je reçois et le sourire qu'elle m'étire
Il y a leur petit corps leur tendresse et le bonheur qui me surprend
Il y a leur insouciance leur entrain et la fierté qui me traverse
Il y a l'insolence de cette adolescente et l'impuissance qui m'anéantit
Il y a toutes ces filles si jolies et toujours le même refrain
Il y a ce bateau qui avance sur l'arsenal et mes pensées qui s'envolent
Il y a la Seine et l'horizon qui m'apaisent
Il y a ces pointillés et le sentiment d'un instant sans avenir
Il y a toutes ces choses vers lesquelles il était bon d'aller
Guidé par une étoile*
Il y a mes insomnies et tout ce temps perdu
Il y a les prémices d'un nouveau projet et le découragement qui ralentit
Il y a cette page et l'envie de la remplir
Il y a toutes ces pages et le besoin souvent de les relire
Il y a le précipice au loin et le chemin qui le contourne
Il y a Elle qui me rassure et m'encourage et le trouble qui me traverse
Il y a ce pique-nique et je suis si joyeuse
Il y a la liberté et soudain cette porte sans issue
Il y a ce jour où j'écris ces il y a et demain où j'en penserai d'autres
Il y a le temps qui passe et mes papillonnages qui se ressemblent
Il y a cette petite bête qui avance sur le plafond et l'immensité tout autour
Il y a la fissure
Il y a...
Le sommeil...
Il y a
Oui
Je m'endors...
Mais il y a
N'oublie pas
Je suis de l'autre côté du pont
Juste de l'autre côté
Je crois


(*Phrase extraite de Vénus, Alain Baschung/Gérard Manset)

10 commentaires:

Christiane a dit…

...Il y a papillon qui allège mon quotidien par ses écrits et ses dessins...

arrosoir a dit…

il y a ce moment où le nouveau billet du papillon me fait éteindre la radio pour mieux m'entrainer avec lui...

Pas plus tard qu'hier a dit…

Il y a toutes ces phrases où je me reconnais et qui rendent mes doutes un peu moins solitaires. Et mes plaisirs encore plus partagés. :)

armandetlouise a dit…

bouleversée...

Granny a dit…

Je suis toujours et encore sous le charme !

manue a dit…

C'est à la fois beau, saisissant et ténébreux à la fois.
J'aime vraiment tes billets.

mirabellef a dit…

Que c'est beau.
Vraiment très beau.
C'est comme une mélodie, ça apaise, ça m'apaise.
Et puis, ça me berce aussi.
Merci petit papillon.
(et aussi pour le reste)

Bises.

côté dilettante a dit…

il y a tes phrases qui résonnent en moi ...

Simon Gaetan a dit…

Il y a la chanson et le murmure des mots glissés dans le creux de l'oreille.
si il suffisait de passer le pont.

Anonyme a dit…

C'est du beau texte..