30/03/2017

*Empiler*






C'est un matin mutique
C'est un matin mutique où rien ne se prononce
Bonjour s'écrit mais ne se dit pas

Tout m'avale

Dans l'éclaircie les moineaux bavards ressemblent à une flopée de pompons dans le jardin géométrique de l'hôtel de Sully
Le parfum des giroflées me rappelle celle qui s'est transformée en nuage
Je m'apaise dans le silence des fleurs et je regrette de ne plus écrire la futilité des riens qui me caressent

"J'ai longtemps été retenu dans mon envie d'écrire par l'idée qu'il fallait avoir un propos profond et que ce devait être tout de suite parfait."*
Philippe Guery est passé outre cette pensée, mais moi j'en suis encore un peu là je crois.

Les barrières s'empilent. Toujours plus hautes. Heureusement il leur manque quelques barreaux.
L'interstice invite à la découverte, j'explore les continents qui se dessinent dans la clarté où dansent les poussières

Notre mémoire est pleine de béances où sombrent des jours entiers
C'est aussi étonnant que la netteté de certaines images qui restent imprimées derrière nos yeux.**

*si je suis levé, Philippe Guery
** Je m'aperçois que cette phrase est presque une façon d'annoncer un projet à venir sur le souvenir. 



29/03/2017

*Cataloguer*

Papillonnage un peu particulier pour vous présenter mon catalogue destiné aux revendeurs. J'espère qu'il vous plaira... (On peut le feuilleter comme un vrai catalogue, j'adore !)
Merci beaucoup à Timor Rocks !

24/03/2017

*Planer*


















Je reste en suspens au-dessus de l'essentiel
Une certaine façon de planer

Silencieusement s'empilent les minuscules brindilles
Le fragile édifice se balance sous les souffles parfois amers


06/03/2017

*Ruisseler*









Il n'y a plus le texte
Je l'ai enlevé.

*

Mais il reste les nouvelles cartes dans la boutique qui parlent de coquillages, de nos belles heures, de mots doux, de balançoire, de brindilles et de caresses, de nos petites vies que l'on émiette.
A ramasser par là.