12/09/2016

*Se balancer*






Il la soulève et elle attrape les deux anneaux qui semblent accrochés très haut dans le ciel noir.
Il la pousse et elle se balance, suspendue par les bras, éclairée dans l'immensité obscure, le visage rayonnant de joie, lumineuse.
Sa robe longue volète derrière elle, puis devant quand le balancement s'inverse.
Les femmes se succèdent et la scène se répète.
L'homme qui soulève. Les bras qui se tendent vers le ciel. Le visage radieux. La robe sublime. Le doux balancement silencieux du long corps gracieux.

Il y a ce moment aussi où une femme parcourt tranquillement le devant de la scène et se penche en offrant ses seins, qu'elle sort à peine de son décolleté, posés dans ses deux mains. Elle répète en silence et en souriant ce mouvement d'une sensualité émouvante.

Ecrire les scènes qui restent en mémoire plusieurs jours après un spectacle pourrait être un exercice. Ces deux-là sont dans ma mémoire depuis une semaine, sorties de mon Pina annuel,  une création de 1986.

*

Un jour quelqu'un m'a dit, je me protège, pour m'expliquer son silence.
Je comprends maintenant.
Certains mots me heurtent sans le vouloir. J'ai besoin d'espace temps pour ne plus entendre un peu.
Ne me demandez pas pourquoi.

*

Je regarde les volubilis s'enlacer chaque matin un peu plus et c'est beaucoup déjà.

*

Une confidence quand même : les calendriers 2017 sont presque prêts !


5 commentaires:

Madame Alfred a dit…

c'est quelque chose de transcrire l'émotion d'une danse dans les mots . ces mots-ci respectent me semblent-ils l'éphémère et l'éternel recommencement de cette danse-là. C'est beau. Merci (encore) .

Créa'Fa a dit…

J'aime vos mots doux et chantants. Merci.

sylvie a dit…

ce qui est bien c'est de ne pas tout entendre ou comprendre dans une écriture; juste le balancement des mots et la musique que cela procure
merci

Miss Zen a dit…

C'est bon de commencer sa journée avec ton écriture douce, légère et mystérieuse comme une danse ....

Champagne a dit…

Je devine.