07/05/2015

*Mardiser*


































Mardi j'ai dit en refermant le tiroir, je crois que ça va être une mauvaise journée.
Pourquoi ?
Je ne sais pas je ne me sens pas bien.
Mardi, trois papillons dans ma boîte, des fleurs ses mots mon sourire l'évidence m'aspire.
Mardi, Claude non plus il n'était pas au mieux, ses mots étaient courts et secs, vif le bruit de la cuillère.
Mardi, je lui ai dit, je suis très robe et j'ai failli pleurer j'étais en jean mais ce n'était pas pour ça la gorge serrée.
Mardi, je lui ai demandé pourquoi il me posait toujours les mêmes questions.
Mardi, c'était promenade avec la bouche en banane à l'envers.
Mardi, j'ai essayé du rose très pâle très beau mais je suis si rose pâle que non, ton sur ton ce n'est pas très.
Mardi, je n'ai pas fait la photo de cette petite fenêtre avec les trois plantes. Je n'ai pas photographié non plus ce vieil ours râpé dans la vitrine à côté d'un réveil. Je me suis retournée trois fois pourtant. J'ai photographié la façade rose aux volets presque tous refermés. Je me demande pourquoi je tourne au rose. La mode. Le pouvoir de la mode sûrement. Je n'ai pas photographié la dame assise sur le trottoir avec son adorable lapin. Je lui ai souris elle voulait des pièces elle tendait la main.
Mardi, je me suis assise plus loin sur un banc deux minutes pour.
Mardi, j'ai fini par prendre un vélo.
Mardi, la Seine débordait je n'ai pas fait de photo. J'ai pensé que la dernière fois qu'elle était aussi haute tu.
Mardi, toutes les tentes sur les quais tous les tentes et les hommes dedans devant.
Mardi, il était quinze heures quand j'ai déjeuné.
Mardi j'ai eu envie d'arrêter.
Mardi, elle m'a dit, et si on faisait ça, tu serais partante ?
Mardi, j'ai répondu, mais oui, bien sûr, je suis déjà partie.


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