26/02/2013

*Vitriner*















Alors
J'ai aligné les fleurettes
Je me suis allongée dans l'herbe
J'ai pris un bain sous la lumière
J'ai suspendu les oiseaux
J'ai pointillé dans les coins
Enmédaillonné des certitudes
Sillonné des chemins
J'ai séché mes larmes
Animé des clochettes
Caressé les nuages
Déplié mes mouchoirs
Et contemplé les courants d'air

Et puis
J'ai laissé mon échelle dans un coin
Vous pourriez en avoir besoin !

Nadja Carlotti m'a confié la décoration de sa vitrine de printemps.... (Merci encore, merci beaucoup, cette aventure inattendue m'a vraiment plu !)
Nadja vous invite ce vendredi 1er mars pour la découvrir et vous présenter sa nouvelle collection, ainsi que toutes les nouveautés de la saison.

Vendredi, à partir de 19 heures
Nous pourrons trinquer et croquer des mini cupcakes
Au 13 bis, rue Keller, à Paris 11e
Elle fera à cette occasion 15% sur les merveilles de sa jolie boutique

Un petit aperçu de la vitrine par ici et par là !

21/02/2013

*Turlupiner*
























Parfois je me déteste
Souvent même
Mais ce n'est pas le propos.
Souvent il m'agace
Non, parfois
Mais ce n'est pas non plus le propos.
Je me suis mangé un doigt
A force de douter sûrement
A force de bouder peut-être
A force de m'inquiéter assurément
Mais ce n'est pas le propos encore.
Je m'étonne de cette confiance qu'elle m'accorde
De cette chance qu'elle m'offre
De mon calme apparent
Alors que s'agitent en moi les fleurettes
Les ronds les oiseaux les mouchoirs les petits mots
Où ?
Ici.
Comment ?
Les fleurs, à gauche
Les ronds, à droite
Ou plutôt des oiseaux ?
Non.
Des maisonnettes ?
Je crois que oui
Mais ce n'est pas assorti
Et tellement naïf
Mais je suis naïve je ne peux pas faire autrement
Et cette confiance qu'elle m'accorde
C'est étonnant
Et rassurant
Et puis
Misère
Quarante cartons à remplir
Et cette montagne à trier
Comment se concentrer
Je m'éparpille
Les fleurettes ? Oui.
Les ronds ? Non. Si.
Les oiseaux ? Peut-être.
Et le petit chat va mourir
Mais il faut que je tienne
Je ne comprends rien aux virus
J'ai mauvais caractère
Leurs querelles m'inquiètent
Me nouent même
Mais ce n'est pas le propos
Lui je l'ai oublié
Ce propos qui me turlupinait
Ah oui, c'est ça
Tant de choses me turlupinent
L'une pousse l'autre elles se succèdent les choses c'est la cacophonie
La silencieuse cacophonie de mon esprit.
Souvent, aussi, je suis trop gentille
Une sorte de poire.
Souvent, encore, je m'en veux de râler
Mais je continue
Tous les soirs un peu plus
Et je boude en pointillé
Ça me laisse le temps de cogiter
Pourquoi ce virus maintenant ?
Le petit chat
Je n'y crois pas.
Les fleurettes ? Oui.
Les ronds, je ne sais pas.
Et elle qui me dit que j'ai des chaussures de sirènes
J'aimerais bien, tiens, être une sirène
Mais les sirènes n'ont pas de chaussures ?
Il était si beau...
Et cette confiance
C'est merveilleux.
Mais comment être à la hauteur ?

Je sais.... Mon échelle !











16/02/2013

*Bouder*



















Je rêve d'une marée basse
Très très basse
Avec la mer retirée si loin qu'on ne la voit plus
Mes pas s'impriment sur les vaguelettes de sable mouillé
Je vais à la rencontre de l'horizon

Parfois je boude
Longtemps
Et puis ça passe

13/02/2013

*Ressouper*

















Et ce n'est pas tout.


12/02/2013

*Souper*













C'est tout.



06/02/2013

*Correspondre*

















"(1/11/1993)
Mademoiselle,
Je suis très touché par l’attention que vous me portez. J’aime la couleur, le ton, la vivacité de vos lettres. Que diriez-vous si nous échangions une Correspondance ? Nous pourrions convenir d’un certain nombre de règles à respecter sous peine d’annulation immédiate du jeu qu’elles animent. Qu’en dites-vous ? La Correspondance est un art dont je n’ai jamais réussi - comme celui du Duel d’ailleurs – à faire le deuil. Si cela ne vous dit rien, oublions tout. Mais si l’idée vous plaît, écrivez-moi vos conditions. Pour ma part, je n’en vois qu’une. Nous ne devons absolument pas nous rencontrer – ni nous parler. Nous pourrions appeler cela la clause de « non-rencontre physique », clause numéro 1. Je crois qu’il est essentiel que nous ne nous connaissions pas.
Juste un mot : si vous acceptez ma proposition, voyez-vous un inconvénient à ce que je vous réponde en anglais ? J’écris mon prochain roman dans cette langue et j’essaie autant que possible d’oublier le français.
With kindest regards, XX."

Notre correspondance s'est éparpillée sur trois années, et elle était délicieuse.
J'aimerais qu'elle recommence.

Pour vos correspondances, vous pouvez trouver des nouvelles cartes dans le magasin et quelques photos par .