18/11/2013

*Lire*





















Je regarde et j'écoute les auteurs lire des extraits de leur roman.
J'aime leur voix, et la façon dont elle porte leurs mots.

Comme à chaque fois
Comme devant un spectacle de danse ou une pièce de théâtre ou un film au cinéma
J'ai envie, moi aussi
J'aimerais, moi aussi
Mais moi non. Ce n'est pas moi. Je ne peux pas probablement. Je n'ose pas assurément.

Je regarde et j'écoute les auteurs lire des extraits de leur roman et je pense à cette phrase par laquelle j'amorcerais ma lecture :

"Au début, à l'instant du commencement, ce n'est pas ton image qui m'a attirée."*

Je marquerais un blanc, là. Long.
Et vous m'écouteriez.
Vous voudriez connaître la suite.
Alors je continuerais, je vous lirais tout, jusqu'à la fin.
Il y aurait une voix-off aussi qui dirait mes pensées.
Il y aurait des photos projetées pendant la voix-off.
Il y aurait une danse aussi dans la pénombre. Un solo. Ou un duo.
Il y aurait mes larmes. C'est sûr. Elles sont là à chaque fois que je relis ce texte.

Si quelqu'un pouvait.
On peut toujours rêver.
On ne peut que rêver d'ailleurs.


*Première phrase d'une nouvelle écrite il y a très longtemps, Lettre à mon inconnu.