15/05/2013

*vélofleurir*


























Je l'ai vu fixer le tendeur
Vérifier la stabilité
Je l'ai vu enjamber son vélo
Je l'ai vu commencer à pédaler
J'ai vu les petites branches et les fleurs blanches se balancer
J'ai vu le vélo s'éloigner

J'ai trouvé très charmant cet homme et son cerisier en fleur attaché sur son porte-bagages
J'ai imaginé qu'il s'en allait l'offrir à sa fiancée
Et je me suis dit
C'est chic
C'est beau
Un cerisier en fleur est un très beau cadeau
Et encore plus s'il arrive sur un vélo

Et puis après
Un homme très grand et très sec dans un costume gris
Sortait les bras chargés d'un rosier emballé et fleuri jusqu'à ses oreilles
Des petites roses roses
J'ai aimé aussi

Et je suis montée chez moi
Je rentrais du Franprix avec les spaghettis



18 commentaires:

manon 21 a dit…

Charmant!

Belle journée
Manon

carya a dit…

Jolie chute ;-)

sylviedu13 a dit…

C'est joli aussi un bouquet de..... spaghettis;=)

*Terre indienne* a dit…

C'est un beau rayon de soleil dans cette journée très grise et pluvieuse, ces images d'hommes aux fleurs que tes mots et ton crayon dessinent. La chute est très jolie et me ramène à des bribes de films italiens des années 50, Sophia Loren'esque. Bises!

Juliette a dit…

papillon tu restes ma conteuse, ma photographe des mots et traits préférée, j'ai souri en lisant tes lignes ce matin, j'ai pensé au poète Jacques Roubaud(sisi) et j'ai eu envie de cerisier, de cerise, de vélo en ville avec le soleil qui chauffe le bitume.

Sandrine a dit…

Moins glamour les spaghettis :(
Tu vas avoir des fleurs ou tu les achète toi même ;)

Alexandra a dit…

J'arrive ici un peu par hasard, quelle belle découverte qui fait sourire !

Laure a dit…

ah la la mais toi aussi avec ces mots à recopier anti robot mais qu'avez vous donc tous ?
ha ha
Une chanson que voilà belle dame
Le prochain qui passera
non n'essaye pas
de lui offrir tes carbonara
en fleurs ouvre tes bras

Yvette DUPRAT a dit…

c'est trop beau, du soleil et plein de sourires pour cette journée ! magnifique, continue à nous enchanter, chez moi il a neigé ........c'est beau aussi, mais ... pas un cerisier ou un rosier en fleurs.
merci
doux week end de pentecôte.
yvette

suzesansfil a dit…

Ce gars à vélo avec son cerisier en fleurs... ce doit être mon fiston !! il habite à Belleville, il a un tout petit balcon mais il y installe de plus en plus d'arbustes... de fleurs ... d'herbes... on ne peut plus y entrer !!
Enfin, ce n'est surement pas lui mais c'est trop sympa ce vélo parisien ! Vive Paris, on ne voit jamais ce spectacle dans ma campagne....
Bises et belle journée, Papillon

Suze de Lyon

Unknown a dit…

Je l'ai imaginé et ça m'a fait sourire... doucement. Merci ☁

lililila a dit…

Si tu aimes les vélos et toutes les choses farfelues qu'ils peuvent transporter (et les beaux jeunes hommes qui les conduisent) il faut venir papillonner à Grenoble : on y voit des vélos avec skis, planches, trios d'enfants et j'en passe, couramment ! :)

little a dit…

ohhhh ce dessin est tellement touchant... et la petite histoire qui l'accompagne tout autant ♥

Champagne a dit…

Tu vois bien

Anonyme a dit…

~ pédaler ~

C’est en descendant la colline à vélo qu’il connût la plus grande joie
de la journée, et bien que l’heure fut tardive, le soleil n’avait pas
totalement disparu derrière l’horizon des placides bâtiments
haussmanniens, la lueur étrange que l’astre rougeoyant prodiguait
donnait à la rue pavée une brillance surnaturelle, presque aveuglante,
il avait plu une heure auparavant et les blocs de pierres polies
luisaient comme un éclat furtif sur une trompette en cuivre. En
dévalant la rue chaotique et sinueuse, l’engin rouillé brinquebalait
de toutes ses pièces ajustées approximativement et, avec le temps, le
biclou tenait comme par miracle d’un seul bloc, roues et hernies
comprises, le vieux tromblon sautait, pétaradait, crissait, dodelinant
d’un trottoir à l’autre dans une discrétion toute relative. Les
cheveux dans le vent, le visage fouetté par les tendres embruns qui
voltigeaient encore éparses dans l’air frais de la nuit toute proche,
il pédalait de toutes ses forces, à s’en brûler les cuisses et
emplissaient ses poumons du feu de la vie, revigoré par un sentiment
débordant de liberté, un à un sur son passage les néons s’allumaient
en une pâle farandole, dans sa traine folle les lampadaires de la
ville se mettaient à rosir timidement, des volets se fermaient en
claquant, les derniers passants se carapataient dans les bouches de la
ville souterraine en essayant de dompter leurs parapluies rendus
dingues par des rafales désordonnées. Il descendait la rue à toute
berzingue, sourire en dents, écharpe à l’horizontale, l’esprit bercé
de doux vertiges, l’envie de fermer les yeux lui vint, il connaissait
les moindres lacets de la serpentine, ses moindres nids de poule,
chacune de ses plaques d’égout, il pouvait sentir la vie alentour,
deviner le boucher fermer boutique, le parfum du café du boulanger
s’éveillant … la vie, il la sentait bouillonner, marquer un rythme
effréné sur ses tempes, son cœur universel battre dans ses propres
veines.

my★ a dit…

rempli de poésie ce billet je verrai bien ton dessin en carte

mélilotus a dit…

Rhoooo, c'est trop chouchou ;o)))

Gen a dit…

Psst, Franprix ça s'écrit avec un N... signé : une ADMIRATRICE.