28/07/2012

*Fermer*























Imaginez les rideaux tirés
Le pan qui se soulève par moment sous le souffle de l'air
Imaginez la douceur de la pénombre
Le calme de la sieste

Je ne vais pas dormir
Mais rêver
Ecrire aussi peut-être

A bientôt.

22/07/2012

*Décrocher*

















Prendre un petit chemin de côté
Et avancer seule dans ses pensées
Oui
Décrocher
Vois-tu
Cher Arrosoir
Je n'ai pas décroché de rendez-vous avec toi
Sinon je t'aurais dit
Je m'accroche à tant d'espoir
Que ça fait des nœuds partout
Alors
Je suis bien obligée d'en décrocher quelques-uns
Pour dénouer un peu
Alléger
Respirer
Et puis tout à coup
Avoir envie de tout décrocher

Et raccrocher ailleurs

Je décroche la petite échelle
Elle commençait à prendre la poussière
Je monte je monte je monte
J'attrape le nuit et je décroche trois étoiles pour la grenouille
Je les glisse dans ma petite besace
Et je saute sur un nuage
J'enfile ma robe de bal
Que je décroche dans l'armoire
Et je redescends dans les airs
Avec une ombrelle parachute
Là je décroche un vélib
Je file
J'enfile un pont
Un tunnel
Un quai
Une ruelle
J'arrive
Il y a encore un peu de lumière

La petite table est ronde
Le trottoir désert
Il est adossé à une voiture
Les bras croisés
Le coeur fier
Je lui décroche un sourire
Il me décroche la lune
Ma besace se remplit
Je continue
Mais je n'y crois plus
Alors je décroche encore
Juste avant d'arriver
Le découragement me fait toujours décrocher

Je n'ai pas décroché de contrat en or
J'ai décroché depuis trop longtemps
J'ai perdu les clés
Que je n'avais jamais trouvées
Tout cela est si fatigant
Je bâille
A m'en décrocher la mâchoire
L'été s'annonce enfin
Et ça s'est vraiment bien

J'ajoute en aparté
Rien à voir mais c'est comme ça :
Hier soir
La nuit fraîche
La Villette
Une scène au ras du sol
Sous le préau de la grande halle
La grande structure de métal
La fontaine éclairée qui jaillit
Les petits pas dans l'obscurité des pavés pour rejoindre le bal
Les chaussures dorées
Ça tourne c'est léger
Un tango sous la lumière rouge des néons
J'adore jouer à Cendrillon

18/07/2012

*Se pâmer*















Je voulais vous dire
"Non non je ne suis pas en vacances"
Je voulais vous dire
"Je crois que je décroche"

Et puis finalement
J'ai envie de vous dire
Ils ont été si beaux mes pavots
Déshabillés illico par le courant d'air
Leur robe rouge s'est envolée
Leurs grandes ailes
Leur jupon
Vous l'avez peut-être vu passer
Les voilà maintenant qui se pâment
Nus
Sous le soleil
Il y a leur si jolie collerette

Et puis je voulais vous dire aussi
Il a tellement plu
L'été commence à peine ici
Peut-être

Et puis
Je ne sais plus
Je ne sais pas
Oui
Je crois que je décroche

08/07/2012

*Ambuler*
























Vite
Fuir ces couleurs
Je me préfère en noir et blanc
Prendre la pause quelques heures
J'ai tant à faire avec ma vie intérieure

Guetter l'éclaircie pour la promenade
La voilà
S'y faufiler et s'enivrer de liberté

Penser à cet extrait*, je voudrais qu'il m'arrive juste à ce moment-là :
   Le jeune homme prend la jeune fille sous son bras et lui tient l'autre main :
   - Accrochez-vous !
  Et ils s'envolent. Sa robe se remplit d'air comme un petit parachute.
  Dessous, on aperçoit son jupon blanc.
  - Ne soyez pas crispée, détendez vos jambes... Faites comme si vous marchiez...
  Et ils avancent dans l'air, dans le ciel, au-dessus de la ville.
  - Vous êtes très douée vous savez...

Et moi je les trouve très doux les mots de ce garçon et je rêve de m'envoler dans ses bras dans le ciel avec ce vouvoiement très caressant...
(Non non, je ne suis pas une fleur bleue...)

Pendant que je rêve
Le ciel s'assombrit
J'ai oublié mon parapluie
Qu'importe
Continuer
Se protéger un peu sous les auvents de la petite brocante
Vos portes sont ouvertes
Et je ne suis pas loin
Je pourrais aller m'abriter un instant près de vos clichés
Mais j'ai envie de promenade et d'envol
De passer par cette rue-là et par le souvenir qu'elle m'évoque
De prendre le temps de ce petit café
Puisque nous nous sommes trouvés
Apprécier nos mots échangés
Et entendre le tintement des piécettes déposées
Juste avant de se relever
Car il est temps
Il est l'heure
Du retour à vélo
Enfiler une rue
Une deuxième
Un boulevard
Et m'arrêter un instant près de l'hôtel où tu descends
T'appeler
Un pied sur le trottoir
L'autre sur la pédale 
Car je pense toujours à toi quand je passe par là
T'embrasser et repartir
Oui oui j'arrive
Ils m'attendent je suis en retard
Je souris de leurs joues
De leur joie
Et nous repartons en courant en évitant les flaques


















*Extrait du Château ambulant de Miyazaki.



04/07/2012

*Varier*



Vous m'entendez ?
Je chante...
Ça change un peu
Quoique
Je chante souvent finalement.















Je colorie, aussi
C'est un peu nouveau
C'est ça qui m'a donné envie





















Mais bon
Il faudrait peut-être que je me remette à écrire
Je suis un peu à l'abandon

01/07/2012

*S'évader*






















Alors
S'évader
Prendre un vélo
Pédaler
Laisser le vent dénouer emmêler démêler tresser renouer aérer détendre
Les nœuds


Grâce à elle
Regarder,,
Les laisser
Emporter mes idées
M'inspirer


Entendre le petit claquement
Des pas
Sur le bois
Penser à marcher nu-pieds
Faire un petit pas chassé
Sentir le courant d'air
M'entourer
Onduler la jupe
Envoler le tissu
Suspendre les nœuds
Me pousser
Un peu plus loin
Sur le gris des pavés

Et là
Sur le côté
La Seine
Et ses reflets


Dessins très inspirés par Laurent Chehere, Flying House.